Julie Lalonde
Artiste multidisciplinaire – peinture | aquarelle | photographie | tattoo
Je crée à partir de l’émotion brute. Mon art
explore
la résilience, la mémoire, la féminité et la
liberté
intérieure. Chaque œuvre est un fragment
d’expérience vécue
— une trace, un cri, ou un silence chargé de sens.
Mon histoire
Je suis née à Huberdeau, un petit coin des Laurentides entouré de nature et de silence.
Depuis toujours, j’ai été attirée par l’art. Ma mère raconte que, toute petite, j’avais déjà des crayons dans les mains et une tablette à dessin sur les genoux.
Ma sœur, plus âgée, suivait des cours d’art au secondaire. Je fouillais souvent dans ses projets, fascinée par ses créations.
Le dessin et l’écriture ont été mes premiers refuges.
Mon agenda d’école débordait de poèmes et de croquis — souvent plus que de devoirs.
Je rêvais de faire des études en art, mais la vie m’a menée ailleurs. Malgré tout, j’ai continué à créer, à apprendre par moi-même, en suivant quelques formations ici et là.
La peinture est arrivée bien plus tard.
Quand mon père a reçu son diagnostic de cancer, puis est décédé trois mois plus tard, quelque chose s’est ouvert en moi.
J’ai pris un pinceau, et je n’ai plus jamais arrêté. C’est la peinture qui m’a sauvée.
Elle m’a permis de sortir ce que je n’arrivais pas à dire autrement.
Créer est devenu une nécessité, une respiration.
Par la suite, je me suis inscrite à un certificat en arts visuels et j’ai doucement construit mon style.
Aujourd’hui, je m’exprime à travers la peinture, la photographie, l’aquarelle, le tatouage et le dessin.
J’aime tout ce qui me permet de créer, de transformer l’émotion en matière.
En 2014, j’ai organisé mon premier événement artistique pour rassembler d’autres talents d’ici.
Je prépare maintenant ma prochaine exposition — un projet très important pour moi, à la fois intime et engagé.
Mon objectif : faire de l’art un espace de guérison, de conscience et de liberté.
Bienvenue dans mon univers.
Démarche artistique
Je suis une artiste autodidacte multidisciplinaire. Mon processus de création naît d’un mouvement intérieur, d’un élan que je ne contrôle pas, comme une tension invisible qui cherche à s’exprimer autrement que par les mots. Ce sont souvent des images qui s’imposent à moi, portées par une émotion brute, une mémoire, un silence, un choc, ou une présence ressentie. Tant que je ne les matérialise pas, elles demeurent en moi — vibrantes, insistantes.
J’explore plusieurs médiums : la peinture acrylique, le tatouage, la photographie, l’aquarelle et nouvellement une force me pousse vers la sculpture. Chaque discipline me permet de faire émerger une dimension différente de l’humain. Mon style est brut, expressif, souvent contrasté. J’aime mélanger le figuratif et l’abstrait, le contrôle et le chaos, le silence et la matière.
Mon art parle d’humanité. Pas seulement de la féminité, mais du vécu humain dans toute sa complexité : les blessures invisibles, les émotions enfouies, les marques laissées par les relations, par le temps, par l’absence. Ce qui me touche profondément, c’est le non-dit, ce que les corps racontent sans parler, ce que l’on ressent sans comprendre. J’ai toujours voulu comprendre les gens, leurs histoires, leur justice intérieure, leur transformation. C’est dans ces espaces que mon art prend racine.
Le tatouage a forgé ma capacité à saisir l’essentiel d’une personne en quelques lignes. Ce sens de l’intensité et de l’écoute se transpose dans toutes mes créations. J’aborde chaque œuvre comme un corps à part entière — avec respect, avec intention, avec présence. Je travaille la trace, les textures, les imperfections comme autant d’empreintes du réel.
Créer est pour moi un acte de survie, mais aussi de lumière. C’est une manière de déposer, de guérir, de révéler. Je crée pour comprendre, pour faire sentir, pour donner voix à ce qui ne peut pas être dit. Mes œuvres n’ont pas toujours besoin de mots. Elles racontent, elles vibrent, elles existent. Et parfois, elles permettent à d’autres de se reconnaître, sans avoir à expliquer.